Le régime français du permis de conduire à points est appliqué en France depuis le mois de juillet 1992. Il a été mis en place après de nombreuses années d’hésitation en vue de persuader les automobilistes français à respecter leurs semblables en conduisant sagement.
Le principe de ce système est basé sur le fait que tout usager a une réserve de points sur laquelle les autorités peuvent faire des soustractions si sa conduite risque de provoquer des accidents. Mais tout conducteur ayant fait l’objet de ce type de sanction peut récupérer la fraction de réserve perdue en adoptant une conduite irréprochable et en suivant un stage permettant une réattribution sur le permis à points.
Le système du permis de conduire à point a un but à la fois répressif et pédagogique. Son objectif est de faire comprendre à tout automobiliste circulant en France qu’il risque de devoir payer une amende, mais aussi de perdre son permis et d’être obligé de le passer à nouveau s’il commet trop d’infractions jugées dangereuses. Avant la création de ce régime, il était clair que trop d’automobilistes sous-estimaient gravement les conséquences potentielles d’un refus de priorité, du fait de conduire trop vite ou de faire un dépassement sans prendre suffisamment de précautions. En outre, une sanction consistant en une simple amende n’était pas assez dissuasive.
Depuis 1992, toute personne qui possède un permis a un capital de 12 points. En 2014, les pouvoirs publics français ont estimé qu’un nouveau titulaire doit faire l’objet d’une sensibilisation renforcée aux dangers de la circulation. C’est donc pour cette raison que le permis qu’il vient d’obtenir n’a qu’un caractère probatoire et que le capital de départ est limité à six points.
Si le nouvel automobiliste se montre discipliné au volant de son véhicule, la réserve est en principe augmentée d’un tiers au bout d’un an. La même majoration est appliquée à la fin de la seconde et la troisième année si l’usager concerné fait preuve d’une parfaite persévérance dans le respect du Code de la route. S’il a suivi un apprentissage anticipé de la conduite et si aucune infraction dangereuse n’est constatée par la police, les 12 points sont acquis au bout de deux ans.
Les soustractions les plus importantes s’appliquent aux fautes de conduite dont les conséquences potentielles sont les plus redoutables. En conséquence, six points sont retirés à tout usager qui a commis l’une des fautes suivantes :
D’autres fautes de conduite dangereuses peuvent entraîner des suppressions portant sur trois ou quatre points. Il en est ainsi notamment dans les cas suivants :
Enfin, des fautes potentiellement dangereuses liées aux vitesses peuvent entraîner le retrait d’un point ou deux du permis . Il en est ainsi si l’usager commet un dépassement de vitesse autorisée ne dépassant pas 29 km/h, ou s’il accélère alors qu’il est sur le point d’être dépassé par quelqu’un d’autre.
L’obligation de payer une amende s’ajoute à la soustraction faite sur le permis.
Toute soustraction de points est notifiée par courrier à l’automobiliste par le service de gestion du fichier des permis. Si l’usager concerné peut démontrer que cette mesure n’est pas justifiée, il peut déposer un recours gracieux ou éventuellement un recours contentieux en saisissant le tribunal administratif compétent.
Toutefois, il doit justifier sa démarche en présentant tous les documents qui démontrent sa bonne foi. Si l’autorité compétente estime que la démarche de l’usager est fondée, la soustraction et l’amende sont annulées.
Si un automobiliste sanctionné pour une infraction a un comportement exemplaire au volant et s’il n’a perdu qu’un seul point, il récupère automatiquement ce point s’il ne commet aucune nouvelle infraction pendant six mois.
La récupération automatique est acquise au bout de deux ans si des points ont été retirés en raison de contraventions des trois premières classes. Mais si l’usager a commis des contraventions de la quatrième ou de la cinquième classe, il ne doit commettre aucune infraction pendant trois ans pour bénéficier de cette réattribution automatique.
Tout usager ayant un permis non probatoire qui souhaite reconstituer sa réserve de points plus rapidement bénéficie d’une réattribution du tiers de cette réserve s’il accepte de suivre un stage de récupération au cours duquel les dangers d’une conduite imprudente sont expliqués en détail.
Ce type de formation, payante et qui dure deux journées consécutives, comporte notamment des explications sur les phénomènes physiques constatés lors des accidents. Ces explications permettent notamment de comprendre comment les dégâts résultant d’une allure excessive peuvent être deux fois plus graves qu’on ne le pense. D’autre part, les animateurs du stage décrivent avec précision les dramatiques conséquences humaines qui peuvent résulter de l’irresponsabilité d’un conducteur ivre ou imprudent.
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